KENYA – L’Organisation de recherche sur l’agriculture et l’élevage du Kenya (KALRO) a introduit la culture du teff dans sa liste de recherche.
Parmi les variétés faisant l’objet de travaux de recherche figurent Marsabit 1, Marsabit 2, KisTeff 1, Aila Red, KIM-1, Lusike white, KIM-2, KisTeff 2, KIB -26 & KIB -27.
Le teff est une culture à double usage, utilisée pour l’alimentation humaine et l’alimentation du bétail. Il est couramment utilisé pour préparer des pains plats fermentés connus sous le nom d’Injera.
Il est considéré comme un super aliment en raison de ses hautes valeurs nutritives en matière de fer, de calcium, de magnésium et de zinc.
Selon l’institution de recherche publique, la production actuelle de teff au Kenya est de 1 tonne/ha dans les champs des agriculteurs, alors que la moyenne mondiale est de 3 tonnes/ha, mais son potentiel est d’environ 6 tonnes/ha.
Pour stimuler la productivité, KALRO, dans le cadre du projet KCSAP, a déployé des ressources pour élaborer des stratégies d’intervention visant à améliorer la chaîne de valeur du teff, notamment en renforçant les capacités de 20 agents de vulgarisation et agriculteurs du comté de Marsabit en matière de technologies, d’innovations et de pratiques de gestion (TIMPS) de la chaîne de valeur du teff.
Par ailleurs, les chercheurs de KALRO cherchent à obtenir l’approbation d’institutions gouvernementales telles que l’Autorité nationale de biosécurité et les Services d’inspection phytosanitaire du Kenya (KEPHIS), afin d’introduire officiellement le maïs Bt (Bacillus Thuringiensis) dans le pays.
Mais est une espèce de bactérie qui vit dans le sol et produit des protéines qui sont toxiques pour certains insectes lorsqu’ils les mangent.
Il est depuis longtemps populaire auprès des agriculteurs biologiques car il est considéré comme un “insecticide naturel” et contribue donc à réduire la pollution de l’environnement.
La capacité de production de maïs du Kenya a diminué au fil du temps en raison des effets des ravageurs et des maladies tels que le foreur des tiges et le légionnaire d’automne.
Selon des recherches menées par le Center for Agriculture and Bioscience International (CABI), le foreur des tiges détruit à lui seul 12 % de la production nationale de maïs, tandis que le légionnaire d’automne entraîne une perte moyenne de 60 % du maïs.
La recherche sur le maïs Bt fait partie de la stratégie décennale de transformation et de croissance du secteur agricole du Kenya (ASTGS), qui vise à s’appuyer sur les stratégies précédentes pour revitaliser le secteur agricole du pays d’ici 2029 et en faire une puissance régionale.
Cette stratégie met l’accent sur l’intégration de techniques agricoles modernes dans le secteur agricole kényan afin d’améliorer la productivité et prévoit la levée de l’interdiction des cultures génétiquement modifiées (GM) au Kenya.
Dans le cadre de l’adoption de technologies visant à stimuler la productivité, le Kenya est devenu le premier pays au monde à donner le feu vert à la culture de manioc génétiquement modifié (GM), capable de résister à la maladie destructrice de la striure brune du manioc (CBSD).
La CBSD est une maladie virale propagée par les aleurodes et les boutures infectées, qui entraîne des pertes dévastatrices allant jusqu’à 98 % pour les producteurs de manioc au Kenya.
Grâce à cette autorisation, le manioc devient la cinquième culture biotechnologique d’Afrique autorisée à être cultivée en plein air, après le coton, le maïs, le soja et le niébé.
Il a été développé par KALRO et l’autorité nationale de biosécurité du Kenya (NBA) a approuvé l’application, après une évaluation complète de la sécurité.
